Lézard des souches

Lacerta agilis Linnaeus, 1758


Ordre : Squamata Famille : Lacertidae Genre : Lacerta

  • 698
    observations

  • 90
    communes

  • 219
    observateurs
    15
    organismes

  • Première observation
    1906

  • Dernière observation
    2024

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  • EPHE-BEV
    Participation à 548 Observations
    Part d'aide à la prospection : 78.51 %

    Fiche organisme

  • Nature En Occitanie (NEO)
    Participation à 89 Observations
    Part d'aide à la prospection : 12.75 %

    Fiche organisme

  • Association des Naturalistes de l'Ariège (ANA)
    Participation à 20 Observations
    Part d'aide à la prospection : 2.87 %

    Fiche organisme

  • CEN Occitanie
    Participation à 14 Observations
    Part d'aide à la prospection : 2.01 %

    Fiche organisme

  • NEO Données Privées
    Participation à 12 Observations
    Part d'aide à la prospection : 1.72 %

    Fiche organisme

  • SANS ORGANISME
    Participation à 10 Observations
    Part d'aide à la prospection : 1.43 %

    Fiche organisme

  • Office pour les insectes et leur environnement (OPIE)
    Participation à 9 Observations
    Part d'aide à la prospection : 1.29 %

    Fiche organisme

  • Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse
    Participation à 6 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.86 %

    Fiche organisme

  • Bénévoles NEO (Nature En Occitanie)
    Participation à 6 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.86 %

    Fiche organisme

  • Conseil Départemental du Gers
    Participation à 6 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.86 %

    Fiche organisme

  • Association Isatis 31
    Participation à 6 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.86 %

    Fiche organisme

  • Observado (observation.org)
    Participation à 4 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.57 %

    Fiche organisme

  • Association LUS
    Participation à 4 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.57 %

    Fiche organisme

  • Fédération Aude Claire
    Participation à 4 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.57 %

    Fiche organisme

  • Ecologistes de l'Euzière
    Participation à 2 Observations
    Part d'aide à la prospection : 0.29 %

    Fiche organisme

Informations espèce

Le Lézard des souches (ou Lézard agile) est un lézard de taille modeste, atteignant une longueur totale de 20 cm environ dont 7 cm à 9 cm pour le corps seul (la queue est donc à peine plus longue que le corps). L'allure générale est plutôt trapue et rappelle vaguement -toutes proportions gardées- celle du Lézard vivipare (Zootoca vivipara), avec une tête peu distincte du corps et de courtes pattes. Les nouveaux-nés de L. agilis (qui ne mesurent que 7 cm environ queue comprise) sont d'ailleurs souvent confondus avec cette espèce-là. Le dichromatisme sexuel est très marqué : le mâle, des côtés de la tête à la base de la queue, présente une coloration verte ininterrompue, mouchetée de noir et généralement agrémentée d'ocelles assez grossiers (noirs à centre blanc). Son dos, par contre, est dépourvu de vert et porte deux lignes dorso-latérales de teinte greige qui encadrent une série de taches brunes et noires alternées, avec semis de points et de tirets blancs. La femelle présente une robe à peu près identique à celle du mâle, à ceci près qu'elle est intégralement dépourvue de vert et uniquement composée de brun, de blanc, de greige et de noir. Idem pour les jeunes, dont la robe est dépourvue de toute trace de vert quel que soit leur sexe.

ATTENTION : le Lézard des souches est couramment confondu avec les individus lignés du Lézard à deux raies (Lacerta bilineata) (voir sa page-espèce), par des observateurs mal informés (naturalistes y compris) qui méconnaissent les caractéristiques morphologiques et biogéographiques de ces deux espèces. Cette confusion étant vraiment très fréquente et le Lézard des souches étant très localisé en Occitanie (cf. "Répartition"), nous ne pouvons que recommander vivement aux observateurs de joindre systématiquement une photo lorsqu'ils saisissent une donnée de L. agilis (en utilisant l'outil "Média" de Géonature Occitanie).

Soulignons enfin que les deux sous-espèces présentes en Occitanie, bien que génétiquement distinctes et géographiquement distantes (cf. "Répartition"), sont extrêmement proches d'aspect (différences subtiles de l'écaillure et de l'ornementation, difficilement perceptibles à première vue). C'est donc la localité qui permet, sans aucun risque d'erreur, de savoir à laquelle on a affaire.
Le Lézard des souches fréquente des milieux ouverts et ensoleillés, avec une forte proportion d'arbrisseaux et de sous-arbrisseaux (landes à éricacées, à genêt, à Genévrier rampant etc.). Il apprécie également les formations herbacées denses (prairies, mégaphorbiaies etc.). Les pâturages plus ou moins enfrichés, composés d'une mosaïque de formations ligneuses basses et de formations herbacées, lui conviennent bien, de même que les landes clairiérées. On le rencontre également sur certains talus routiers bien exposés. Il apprécie par ailleurs les milieux rocheux fragmentés et la présence d'épais murets de pierres sèches ou de gros tas de pierre joue en sa faveur, surtout lorsqu'ils sont végétalisés.
L'aire de répartition du Lézard des souches est très vaste et s'étend, d’ouest en est, du sud de la Grande-Bretagne au lac Baïkal (Russie) et aux montagnes de l'Altaï (Chine/Mongolie). Au nord, il atteint le sud de la Scandinavie, les Etats Baltes et le nord-ouest de la Russie. Sa limite sud, elle, se situe sur un axe Pyrénées-Massif central-Alpes-Balkans-N de la Mer Noire-région caucasienne-N de la Mer Caspienne-S de l'Altaï. Présente dès le niveau de la mer dans le nord de son aire, l’espèce devient strictement montagnarde dans le sud, où elle parvient jusqu’à des altitudes élevées dans différents massifs (étage subalpin, voire alpin).<br> En France, l'espèce est absente d'une large bande occidentale (du Cotentin aux Pyrénées centrales, en gros) mais assez largement distribuée dans un grand quart nord-est du territoire, en plaine (région parisienne par ex.) comme en montagne (Vosges, Jura). Elle fait cependant défaut dans quelques départements nordiques. La situation change radicalement dans le sud du pays, où ce lézard s'avère purement montagnard et n'existe que sur certains reliefs des Alpes, du Massif central et des Pyrénées.<br><br> Dans notre région, où le Lézard des souches se trouve à l'extrême limite sud-ouest de son aire, on rencontre deux peuplements géographiquement très distants (un peu plus de 200 km), représentés par deux sous-espèces distinctes :<br><br> 1) La sous-espèce nominative <i>L. a. agilis</i> occupe en Occitanie les reliefs les plus nordiques et les plus élevés du Massif central : Carladez (extrême nord de la commune de Thérondels, sur la limite même Aveyron/Cantal *), Aubrac et Viadène, Margeride et Mont Lozère-Bougès. Les massifs plus méridionaux, même les plus élevés, sont manifestement inoccupés : zéro observation sur le Lévézou, le Mont Aigoual, le Caroux-Espinouse, les Monts du Somail et de Lacaune ou la Montagne Noire (beaucoup de signalements par contre, mais qui se sont tous avérés être des confusions avec <i>Lacerta bilineata</i> lorsqu'ils étaient documentés). Cette répartition régionale est remarquablement comparable à celle de la Vipère péliade (<i>Vipera berus</i>).<br><br> 2) La sous-espèce <i>L. a. garzoni</i>, endémique de l'est des Pyrénées (confins France/Espagne/Andorre) et qui matérialise la limite sud-ouest absolue de l'espèce, ne se rencontre en France que dans notre région. Elle n'y est connue que de la haute vallée de l'Ariège dans le département du même nom (à l'amont de l'Hospitalet-près-l'Andorre), du massif du Madrès et reliefs voisins dans l'Aude et, dans les Pyrénées-Orientales, de plusieurs zones du Capcir et de Cerdagne.<br><br> En Occitanie, la limite basse du Lézard des souches se situe vers 800 m dans le Massif central (il y est essentiellement présent au-dessus de 1000 m et atteint 1680 m sur le Mont Lozère) et vers 1400 m dans les Pyrénées (où la grande majorité des observations se situe au-dessus de 1500 m, avec une altitude maximale de 2470 m).<br><br> Répétons que, partout en France (et ailleurs !), le Lézard des souches est régulièrement confondu avec la forme lignée du Lézard à deux raies (cf. "Description"), y compris par un public a priori "averti" (naturalistes divers et variés). La cartographie de cette espèce appelle donc une vigilance particulière et il est hautement souhaitable que les observations de ce lézard soient systématiquement accompagnées d'une photographie.<br><br> * <i>Les observations effectuées à cet endroit (sur la limite même Aveyron/Cantal) figurent bel et bien dans la Base De Données mais n'apparaissent pas sur la carte, pour des raisons liées à l'imprécision des couches administratives SIG, à 1 ou 2 mètres près semble t'il (Occitanie/Auvergne-Rhône-Alpes)</i>
Lacerta europaea Pallas, 1814 p.p.

Observations par classes d'altitudes

Observations par décades

bdefaut.obs

Defaut (2002), Jaulin, Defaut & Puissant (2011)